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Comment assumer son chemin à Contresens sans se décourager ?

C’est une thématique essentielle, au cœur même du message et de l’engagement que je porte à travers mon podcast : celle d’emprunter une voie à Contresens.
Choisir un chemin qui sort des sentiers battus, qui s’éloigne des codes que nous dicte la société. Un chemin rarement linéaire, parfois sinueux, souvent bousculant.

Prendre une voie à Contresens, c’est oser faire fi des injonctions, refuser de calquer sa vie sur des conventions sociales ou des attentes extérieures. C’est construire un chemin vers soi, un chemin authentique, façonné par nos propres valeurs et désirs.
Et ce “contresens”, finalement, n’en est pas vraiment un. Il peut simplement apparaître comme tel aux yeux de notre entourage, de la société ou de notre environnement. C’est cette démarche audacieuse, parfois difficile, que j’ai envie d’explorer aujourd’hui — car si elle semble simple en apparence, elle est, selon moi, l’une des plus courageuses qui soient.

Cette idée me rappelle le livre que j’affectionne particulièrement : Le chemin le moins fréquenté, de M. Scott Peck.
Il y décrit ce parcours intérieur comme celui du courage, de la lucidité et de la responsabilité — le chemin de la maturité intérieure, où l’on accepte de voir la réalité telle qu’elle est, même lorsqu’elle dérange.
C’est une voie exigeante, mais profondément libératrice, car elle mène à une vie plus authentique, plus consciente, plus reliée à soi.

Peck écrit :

“Ne choisis pas la facilité, choisis la conscience. C’est cela, le chemin du bonheur véritable.”

Et il ajoute que lorsqu’on avance avec sincérité et courage, quelque chose de plus grand nous accompagne — une force invisible qu’il appelle la grâce.

“Ce chemin, peu l’empruntent.
Il demande de la discipline, de la responsabilité, de l’amour et de la foi.
Mais à ceux qui le suivent, il offre la liberté.”


Un chemin exigeant mais libérateur

Emprunter cette route n’a rien d’un parcours tranquille. Elle est jalonnée de secousses, de remises en question, de moments de découragement.
Assumer ses choix à contre-courant demande une véritable responsabilité envers soi-même, une fidélité profonde à ce qui résonne juste à l’intérieur, même lorsque tout autour semble dire le contraire.


Cet épisode se veut être un guide, un soutien, un espace d’appui pour t’accompagner sur ton propre chemin vers ta singularité.
Je souhaite qu’il soit une épaule sur laquelle tu puisses t’appuyer, un lieu où tu te sens pleinement légitime d’être toi, sans chercher à correspondre à aucune norme sociale.
Je t’y partage les clés, les expériences et les apprentissages qui m’ont aidée à affirmer mes choix de vie audacieux avec plus d’aisance, d’assurance et de sérénité


Alors, si tu sens que…

  • Tu as du mal à assumer tes choix, ta direction de vie ou tes aspirations face au monde et à ton entourage.
  • Tu te sens parfois seul·e, isolé·e, perdu·e, avec l’envie de revenir en arrière, dans les anciens schémas, les anciens codes.
  • Tu as peur d’aller dans cette direction et de te tromper.
  • Tu as du mal à trouver ta place, tu te sens en décalage avec ton entourage, en perte de repères, pas à ta place — sans pourtant savoir où aller.
  • Tu ressens des désirs profonds, des envies latentes, mais tu peines à les concrétiser, à leur donner vie.

Prendre un chemin à Contresens, ça peut vouloir dire :

  • Renoncer à des choix faits par le passé, changer d’orientation, de valeurs, de voie, se reconnecter à ses véritables désirs, aller à contresens des attentes familiales, parfois même s’en éloigner, pour construire une vie alignée à soi.
  • Choisir un métier différent de celui que tes études semblaient te destiner.
  • Partir voyager pour te rencontrer, te découvrir autrement, te lancer dans de nouvelles expériences.
  • Désobéir aux conventions sociales, rompre avec les codes et les conditionnements hérités du passé.
  • Oser dire non à un chemin tout tracé pour en créer un qui t’appartient.

Pourquoi est-ce si difficile de prendre un chemin à Contresens ?

Choisir une voie différente de celle que la société valorise, c’est souvent avancer à contre-courant.
On peut se sentir seul, incompris, marginal, avec la sensation d’être “trop” ou “pas assez”, de ne pas être calibré pour ce monde.
Et parfois, l’envie d’abandonner surgit : revenir à une zone plus connue, plus stable, moins exigeante.
Mais ce chemin-là demande du courage, de la persévérance et un engagement profond envers soi-même.

🌿 Les clés pour ne pas abandonner

Quand on choisit de sortir des sentiers battus, c’est souvent parce qu’il y a, quelque part en nous, un feu brûlant, une flamme qui nous pousse à aller vers autre chose.
Derrière les croyances héritées, les conditionnements et les peurs, il y a ce désir ardent d’emprunter un chemin singulier, plus en accord avec notre vérité intérieure.
Ce feu est alimenté par un “pourquoi”, une intention profonde, parfois inconsciente, qui nous pousse à continuer malgré les obstacles.

Ce “pourquoi” n’est pas toujours clair au début — il peut être enfoui, flou, en train de se révéler.
C’est pourquoi il est précieux de l’explorer, de le questionner, de le mettre en mots.
C’est souvent en revenant à ce “pourquoi” que l’on retrouve la force d’avancer, surtout dans les moments où le doute et le découragement s’invitent.


💫 Un sujet central lorsqu’on va à Contresens — et pas des moindres : les déloyautés familiales

🌱 C’est quoi, une déloyauté familiale ?

Quand nous grandissons dans un environnement, nous intégrons inconsciemment ses règles, ses codes, ses valeurs, ses croyances.
C’est un réflexe de survie émotionnelle : pour appartenir à notre famille, nous adoptons ses façons d’être et de penser, souvent sans nous en rendre compte.
Nous comprenons très tôt que se conformer est le moyen le plus sûr d’être aimé.

Cela inclut aussi toutes les projections et attentes placées sur nous :

“Tu seras un excellent médecin.”
“Il est si fort en maths, il fera ingénieur.”
“Elle est sensible, elle fera du social.”

Mais en grandissant, à mesure que nos désirs et aspirations personnelles émergent, un conflit intérieur peut apparaître : une dissonance entre ce que nous voulons profondément et ce que notre famille attend (ou espère) de nous.
Ce grand écart peut devenir douloureux.

La déloyauté familiale, c’est alors choisir de rompre consciemment avec certaines croyances, valeurs ou attentes qui ne nous appartiennent pas.
C’est ne plus obéir à ces “règles invisibles” qui nous lient à notre clan, parfois au prix d’une forme de culpabilité ou de peur du rejet.

Cela peut être difficile à vivre — car se différencier, c’est aussi risquer de créer de la distance, des incompréhensions, voire des conflits.
Mais ce processus fait partie intégrante du chemin à Contresens : une part de nous veut avancer librement, tandis qu’une autre a peur de trahir ou d’être rejetée.
Et c’est parfaitement normal de ressentir cette tension.


🛠️ Des outils pour s’en libérer en douceur

Voici quelques pistes concrètes pour amorcer ce travail :

  • ✍️ Faire le tri entre ce qui t’appartient et ce qui t’a été transmis.
    Prends un moment pour te poser cette question : “Qu’est-ce qui m’appartient vraiment ?”
    Liste sur une feuille les croyances, les choix, les envies, les désirs — puis distingue ce qui vient de toi et ce qui vient de ta famille.
    Laisse ton ressenti te guider vers la vérité.
  • 💌 Écrire une lettre symbolique à ta famille.
    Sans la leur adresser, écris ce que tu ne veux plus porter, ce qui leur appartient, ce à quoi tu choisis de ne plus adhérer.
    Ce simple acte peut être profondément libérateur.
  • 💭 Accepter la solitude temporaire.
    Prendre un chemin différent peut créer un déséquilibre dans le système familial. C’est normal. Avec le temps, de nouveaux équilibres émergent.
  • 🌳 Explorer la thérapie transgénérationnelle.
    C’est une approche très puissante pour comprendre et transformer ces loyautés inconscientes qui remontent parfois à plusieurs générations.

🌟 Se raccrocher à son pourquoi

  • Ce “pourquoi” est un véritable moteur, une énergie vitale qui nous pousse à avancer, à persévérer, même quand tout semble incertain.
    C’est une force intérieure, un souffle de vie qui nous met en mouvement vers une intention, un but, une direction.
  • Demande-toi : Qu’est-ce qui me pousse à changer de voie ?
    En quoi ce changement a-t-il du sens pour moi ?
    Comment mon corps réagit à cette idée ?
    Ressens-tu plutôt une expansion intérieure — comme un souffle, une ouverture — ou au contraire une contraction, une fermeture ?
    Ton corps est un excellent indicateur : il sait avant le mental ce qui est juste pour toi.
  • Ce pourquoi est souvent très fort : c’est lui qui nous pousse à bousculer nos repères, à sortir du connu, à transformer notre vie.
    Quand il est clair et vibrant, il nous ancre. Quand il est flou, le découragement peut s’installer plus facilement.
  • Mon propre “pourquoi” a toujours été : “Je veux vivre une vie qui vibre de sens, qui pétille de joie et contribuer à construire une société plus juste et plus saine.”
    Ce pourquoi ne m’a jamais quitté. Il m’a accompagnée dans les moments de doute, d’inconfort, de remise en question.
  • Quand je me sens submergée, j’y reviens. Je me reconnecte à cette flamme intérieure, à ce feu toujours vivant.
    Je repense à la personne que j’étais quand ces prises de conscience ont émergé et je mesure tout le chemin parcouru.
    Quand je crois que je “n’avance pas assez vite”, je retrace les derniers mois ou années, et je constate souvent une évolution immense.
  • Alors, je te pose la question : quel est ton pourquoi ?
    Essaie plusieurs formulations, et observe laquelle résonne dans ton corps.
    Quand c’est le bon, tu le sens : la respiration s’allonge, la poitrine s’ouvre, un espace intérieur se crée.
    Ton corps est ton meilleur allié pour identifier le pourquoi le plus juste, le plus vivant.

🌈 Faire vivre sa vision à travers son imaginaire

  • On sous-estime souvent le pouvoir de l’imaginaire dans un processus de transformation profonde.
    Dans les phases de transition, les résultats visibles peuvent tarder à apparaître.
    C’est pourquoi il est essentiel de continuer à rêver, à nourrir son imagination, à cultiver des images inspirantes.
  • Rêver n’est pas fuir la réalité.
    Ce n’est pas un déni, ni une échappatoire : c’est une manière d’entretenir le lien avec le possible.
    L’imaginaire, loin d’être naïf, nourrit le désir, la vitalité et la motivation nécessaires pour continuer à agir.
  • Pose-toi la question : Quelle est ma vision de vie idéale ?
    Où est-ce que je me vois dans un ou deux ans ?
    Dans quel environnement je vis ? En ville, à la campagne, à l’étranger ?
    À quoi ressemble une journée “typique” de cette vie ?
    Laisse ton imagination s’exprimer sans limitation, sans censure.
  • Les images stimulent l’imaginaire. Créer un vision board (tableau de visualisation) peut t’aider à ancrer ta vision dans la matière, à lui donner forme.
    Et si tu veux aller plus loin, je te recommande les ateliers 2030 Glorieuses, un espace collectif pour imaginer et co-créer des futurs désirables.
    Ces moments réveillent nos élans d’idéalistes et nous rappellent qu’un autre monde est possible.

🌿 Accepter la phase de déconstruction

  • Marcher à contre-courant implique souvent de profonds bouleversements :
    des relations qui changent, des liens familiaux qui se redéfinissent, parfois des distances nécessaires.
    On se retrouve souvent entre deux mondes : l’ancien, familier mais révolu, et le nouveau, encore flou et instable.
  • Cette phase de déconstruction touche tout :
    nos croyances, nos identités, nos repères, nos relations.
    C’est une étape initiatique, parfois inconfortable, mais indispensable pour permettre l’émergence du nouveau.

🤝 Se créer un cercle de personnes qui comprennent

  • Comme je l’ai déjà partagé, le soutien est essentiel pendant ces phases de transformation.
    Trouver ou créer des relations où tu peux être pleinement toi, sans masque, sans jugement, est un vrai pilier de stabilité.
  • Ces liens forment un socle de sécurité intérieure : ils permettent de traverser les tempêtes sans s’y perdre.
    Les changements profonds sont déstabilisants, mais ils deviennent plus doux quand on se sent entouré, compris, soutenu.
  • Pour cultiver cette sécurité, plusieurs pistes existent :
    travailler sur la régulation du système nerveux, aménager un environnement apaisant, ou simplement se reconnecter à des pratiques qui ancrent — la nature, le mouvement, la respiration, la présence à soi.

🌱 Envisager le changement en petites étapes : pas après pas, le chemin se dessine

  • Le plus difficile, c’est souvent le commencement : initier le premier pas, poser l’acte fondateur, celui qui amorce le mouvement.
  • Il ne s’agit pas de brusquer le changement, même si le désir de transformation est fort.
    Le changement véritable s’inscrit dans la durée, dans la lenteur, dans l’intégration.
  • Sur les réseaux, on voit beaucoup de discours autour du “changement de vie en 3 mois”, des récits spectaculaires, séduisants… mais souvent très éloignés de la réalité.
    Le changement, le vrai, n’a rien de linéaire ni d’instantané.
    C’est comme vouloir passer de l’automne au printemps sans respecter les saisons : la nature a besoin de traverser l’hiver pour renaître.
  • Aller trop vite peut être traumatisant pour le système nerveux, qui doit sans cesse se réadapter.
    Pour éviter de le mettre en alerte, il est essentiel d’accompagner chaque étape progressivement, tout en maintenant des points d’ancrage stables.
    Par exemple : si je change de lieu de vie, qu’est-ce qui reste stable dans mon quotidien ?
    (cf. épisode “Comment aborder les phases de transition ?”)
  • Le changement par petites étapes permet de garder un ancrage de sécurité tout en intégrant, à son rythme, les nouveautés et bouleversements.
    C’est une approche plus organique, plus douce, plus humaine — loin de la frénésie des transformations express.
    Oui, c’est moins “vendeur”, mais c’est profondément réel et durable.

🤍 Les partages de groupe

  • Nous sommes des êtres de lien, des animaux sociaux.
    Le sentiment d’appartenance est vital : se sentir accueilli, compris, soutenu.
    Dans les sociétés ancestrales, la communauté faisait office de pilier, de village, de cercle de reliance.
  • Aujourd’hui, notre culture moderne a souvent glissé vers l’individualisme, créant des carences de connexion et d’entraide.
    Recréer des espaces de transmission et de soutien collectif est essentiel : cercles de parole, groupes de femmes, communautés d’âmes en chemin.
  • Ces espaces permettent de déposer sa parole en sécurité, de se sentir entendu, reconnu, de trouver écho dans les récits des autres.
    Cette résonance a un véritable pouvoir guérisseur.
    Tu peux chercher autour de toi des groupes de parole ou cercles de femmes, ou même en créer un avec des personnes qui, comme toi, traversent des phases de transition.
    Se réunir régulièrement pour partager ses doutes, ses rêves, ses intuitions, c’est déjà un acte de guérison.

🔥 Le pouvoir des rituels pour garder le cap

Thierry Janssen, dans son livre Inventer des rituels contemporains, nous rappelle que les rituels sont des pratiques ancestrales qui redonnent du sens à nos vies et à nos actes.
Dans les périodes de changement, souvent dénuées de repères, revenir à des rituels conscients est profondément soutenant.

“Instaurer des rites et pratiquer des rituels permet de donner de la signification à ce que nous faisons, d’y mettre une intention, de faire les choses en conscience et de répondre à des besoins bien identifiés.” — Thierry Janssen

Un rituel n’est pas une simple habitude : il porte une intention.
C’est une ancre symbolique, un repère qui stabilise, nourrit et relie.
Cela peut être une prière, une marche consciente, ou même la préparation d’un thé le matin, en y insufflant une intention d’ouverture ou de gratitude.
De petits gestes simples, mais porteurs de sens.


🎧 Les témoignages et récits de vie à Contresens

Et bien sûr, je t’invite à écouter les podcasts de Contresens, où tu trouveras résonance, inspiration, et réconfort à travers les parcours d’autres personnes qui ont osé suivre leur propre voie.
Ces récits sont là pour te rappeler que tu n’es pas seul(e), que ce chemin, bien qu’exigeant, est profondément vertueux et riche en enseignements.

J’espère de tout cœur que ces partages t’apporteront clarté, courage et douceur pour poursuivre ton propre chemin à contresens.
Qu’ils soient une boussole dans les moments de doute, une source de réconfort quand la route semble longue, et une invitation à marcher avec fierté et conviction vers ce qui t’appelle vraiment.

Parce que choisir d’aller à contresens, c’est avant tout choisir de revenir à soi.

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